Plus les difficultés d’une personne à son poste de travail sont connues tôt, plus les chances de parvenir à un maintien dans l’emploi sont grandes. La détection précoce des situations permet de disposer de plus de temps pour analyser les situations, impliquer les acteurs concernés et envisager, étudier et mettre en œuvre des solutions. Les situations problématiques qui interviennent à cette phase sont les situations qui aboutissent à une détection trop tardive des difficultés et qui conduisent ensuite fréquemment à des situations de crise. En effet, les difficultés de l’agent risquent de s’aggraver, restreignant toujours plus ses capacités de travail et par là même le champ des solutions envisageables.
L’anticipation et la détection constituent donc un enjeu majeur. Il est important de mettre en place des indicateurs et d’identifier les acteurs qui joueront un rôle dans la détection.
Plusieurs raisons peuvent être identifiées à cette détection trop tardive :
Plusieurs raisons expliquent que certains agents ne souhaitent pas effectuer la démarche de déclaration de leur handicap.
Il est possible que la personne n’ait pas d’intérêt à se déclarer car sa situation ne nécessite pas d’aménagement spécifique. Il ne s’agit donc pas de vouloir obtenir une déclaration à tout prix, celle-ci devant répondre aux besoins réels des agents.
Les agents ne savent parfois pas identifier une situation de handicap car le handicap au travail est un sujet porteur de nombreuses représentations. Bien souvent, la réalité du handicap à tendance à être simplifiée, les images fréquemment citées sont par exemple celles d’une personne en fauteuil roulant, aveugle, sourde ou avec un lourd handicap mental. Beaucoup ignorent par exemple que les maladies chroniques évolutives sont reconnues comme un handicap au travail depuis la loi de 2005, ainsi que les troubles psychiques, que 80% des handicaps sont invisibles ou encore que les personnes en fauteuil roulant ne représentent que 2% des personnes handicapées. Les agents peuvent croire que leur problématique de santé ne relève pas du handicap au travail et ignorer leur droit à la compensation.
Un manque d’information /communication sur les différentes reconnaissances administratives du handicap, comme la RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) et ses modalités d’obtention. Lorsque la personne n’a pas accès à ces informations, il peut arriver qu'elle attende que des dysfonctionnements importants émergent pour faire le pas de la déclaration (nécessité urgente d’un aménagement, multiplication des arrêts maladie…).
Les personnes ressources au sein d’une structure ne sont pas identifiées par les agents. Certains organismes mettent en place des actions pour l’intégration et le maintien dans l’emploi des personnes handicapées sans communiquer sur la démarche auprès des agents. Il se peut alors que les actions restent cantonnées au service RH et concernent exclusivement le traitement de situations particulières, souvent en situation de crise, au cas par cas.
Un référent handicap peut également être nommé sans que son nom, ses coordonnées et le contenu de sa mission ne soient connus des agents. Cet état de fait peut rendre la détection de situations problématiques plus difficile, car les agents ne sont alors pas incités à communiquer leurs difficultés et ne savent pas toujours à qui s’adresser.
Un manque de confiance dans la structure/l’équipe qui n’encourage pas l’agent à parler des conséquences de son handicap ou de ses problématiques de santé.
Un agent peut se trouver en difficulté sur son poste de travail en raison des conséquences de son handicap. Celles-ci peuvent être plurielles : fatigabilité, douleurs, manque de concentration, difficulté à effectuer certaines tâches… Pour plusieurs raisons, un agent peut ne pas déclarer son handicap (peur de perdre son emploi, peur du regard des autres, situation de déni du handicap, pudeur…), au risque de surcompenser et d’aggraver sa situation.
Il est important que l’employeur puisse mettre en place une procédure permettant de détecter, dès les signaux faibles, une situation problématique de maintien dans l’emploi. Pour cela, il est primordial d’avoir un climat de confiance propice, une procédure de maintien dans l’emploi et des acteurs ressource formés et à l’écoute des besoins de l’agent, en capacité de mettre en œuvre les solutions de compensations raisonnables et nécessaires.
Les situations sont traitées au fil de l’eau et au cas par cas, ce qui permet une certaine souplesse dans la mise en œuvre des solutions. Toutefois, sans parler de « politique », il est important de structurer un « projet handicap » afin d’éviter des situations problématiques :
Le handicap est une thématique qui induit des représentations et donc des biais décisionnels. En effet, de nombreux stéréotypes existent, notamment celui d’une moindre performance des personnes handicapées au travail.
Les tabous qui entourent ce sujet n’incitent pas les employeurs à travaillers sur la thématique. En découlent des pratiques qui induisent des biais dans les décisions créant ainsi des freins au recrutement et au maintien dans l’emploi des personnes handicapées.
Pour faire connaître la thématique et éviter des situations de surcompensation et de maintien dans l’emploi difficiles, il est important de sensibiliser le collectif de travail, de former les acteurs ressources, de mettre en œuvre un projet handicap et ensuite de communiquer sur les mesures de compensations existantes.
Lorsque la situation problématique d’un agent n’est pas déclarée ou traitée, il arrive que l’agent surcompense, c’est-à-dire, tente de combler seul les difficultés rencontrées sur son poste. C’est parfois l’équipe qui va surcompenser pour l’agent en l’absence de mesures de compensations éprouvées et durables.
L’équipe va prendre à sa charge des tâches de l’agent de manière subie. Cela stigmatisera l’agent handicapé et ancrera des stéréotypes négatifs sur le handicap de manière générale. Cela peut également mettre l’équipe en danger. La cohésion d’équipe peut ainsi s’en trouver ébranlée et le travail entravé.
Il est important que la situation soit détectée suffisamment en amont, mais aussi que l’équipe et le manager soient formés et associés à la démarche de prise en compte du handicap.
De plus en plus de travailleurs font face à des altérations psychiques, cognitives ou mentales qui les affectent dans leur parcours professionnel. Certains employeurs se sentent dépourvus de solutions face à ce type de handicap. D’une part, l’éventuel déni de l’agent peut rendre la situation difficile à détecter puis à gérer. D’autre part, le tabou entourant ce type de handicap ne pousse pas à reconnaître et à valoriser la gestion des situations difficiles rencontrées. Le contexte de pression budgétaire et l’intensité du travail ne facilitent pas non plus leur traitement.
L’absence de gestion des arrêts maladies peut aggraver la situation de l’agent.
Il est parfois admis que le handicap appartient au champ médical. Or, même s’il existe une partie médicale, elle ne saurait, à elle seule, expliquer toutes les facettes du handicap. Un agent en situation de handicap évolue dans un environnement personnel, dans celui du travail (équipe, manager, employeur) et par rapport à son poste. Cantonner le handicap à la sphère médicale empêche d’analyser l’ensemble du spectre et de trouver les solutions adaptées au maintien dans l’emploi. Le rôle de la médecine de prévention ne saurait supplanter celui des autres acteurs : ressources humaines, management, CHSCT, service de santé et de prévention au travail, équipe de travail…
Il est donc primordial de travailler de manière collégiale en balayant toutes les facettes et en s’appuyant sur un réseau d’acteurs ressources et pluridisciplinaires.
La prévention fait partie intégrante de la problématique du maintien dans l’emploi. En effet, celle-ci permet d’anticiper la survenance de situations problématiques en évitant la détérioration de la santé des agents. Plus une situation est détectée et traitée en amont, plus elle est facile à gérer.
Il est donc important de pouvoir mettre en place des outils de détection et des mesures de prévention en lien avec les acteurs ressource de l’établissement (CHSCT, médecine de prévention, ressources humaines…).
Les agents qui partent en congé longue durée ou congé longue maladie peuvent s’absenter sur des durées qui vont jusqu’à 5 ans. Ils passent souvent par des processus de deuil plus ou moins difficiles. Les conséquences de leur handicap peuvent être multiples et affecter leur vie personnelle et professionnelle. Leur retour au sein de la structure peut s’avérer éprouvant pour plusieurs raisons :
Il est donc important d’adopter une gestion des arrêts des agents afin de les accueillir dans les meilleures conditions possibles.
Gestion des CLM/CLD
À partir des situations détectées, la phase d’analyse va consister à rechercher les solutions de compensation à mettre en place en identifiant la nature du risque et de l’environnement de travail, en questionnant la disponibilité, les besoins ou encore les motivations des parties.
Les principales situations problématiques de cette phase relèvent de la difficulté à coordonner les acteurs du sujet, des freins inhérents à l’organisation de la fonction publique quant aux délais et aux procédures, d’un manque de connaissance et d’outillage sur le sujet et enfin, des situations de déni.
Plusieurs situations problématiques peuvent être rencontrées à cette phase :
Il peut s’avérer difficile d’identifier, dans un premier temps, puis de coordonner les différents acteurs ressources autour d’un projet handicap.
L’absence de processus de gestion du maintien dans l’emploi peut mener à l’aggravation des situations pour plusieurs raisons :
Il est donc important de mettre en place une procédure qui soit adapté aux fonctionnements interne de la structure et qui permettent de trouver les solutions aux situations de maintien dans l’emploi des agents.
Malgré une détection de la situation problématique, il est possible que l’agent demeure dans une posture de déni. Il est possible qu’il soit dans un processus de deuil et qu’il ne puisse entendre ce qu’il est envisageable de mettre en œuvre pour compenser son handicap.
Le monde du handicap avec ses acteurs, ses notions juridiques, ses sigles et ses dispositifs peut s’avérer complexe et difficile d’accès de prime abord. Cela demande effectivement du temps et des moyens afin d’évoluer dans des notions différentes de celles habituellement rencontrées.
De nombreux dispositifs existent et sont à disposition des employeurs pour les aider à maintenir dans l’emploi leurs agents. Néanmoins ces dispositifs sont parfois méconnus des employeurs et donc des agents eux-mêmes.
La pénurie de médecins de prévention est un phénomène national qui peut parfois rendre difficile des situations de maintien dans l’emploi.
Lorsque les médecins de prévention ne sont pas internes à la structure, leur mobilisation et leur concertation pour la mise en place de solutions peut s’avérer difficile. Le réflexe de les associer à la démarche n’est pas toujours spontané.
Même lorsque la médecine de prévention est internalisée, les procédures de communication avec les autres services sur la thématique du handicap ne font pas toujours partie de la culture interne de la structure.
Ce manque de communication avec la médecine de prévention peut créer différentes problématiques :
Le manque de communication entre les acteurs peut être dû à un déficit de coordination et de pluridisciplinarité, mais aussi à une carence de procédure ou d’institutionnalisation des temps de parole.
Aussi, certains services ou certaines personnes au sein d’un même service, n’ont pas forcément l’habitude d’échanger ensemble, a fortiori sur une nouvelle thématique.
En effet, plusieurs acteurs peuvent être amenés à intervenir sur le projet handicap car il recouvre plusieurs aspects transverses à l’établissement (formation, recrutement, achats, finances, communication…).
En effet, même si les échanges informels sont importants, il est également nécessaire de mettre en place une procédure de communication afin d’inclure les acteurs du projet et de garder une traçabilité des échanges. Cela permet de formaliser le projet, d’en assurer le suivi et d’éviter une déperdition de l’information.
La phase de décision permet d’aboutir à la validation de la solution envisagée en prenant en compte l’aspect raisonnable de celle-ci à la fois pour l'agent, l’équipe (pour éviter la surcompensation) et l’employeur (en matière de coûts financiers et humains). Cela suppose que la solution puisse être itérative et qu’un droit à l’échec soit possible en incluant le fait que certaines solutions soient temporaires.
Les situations problématiques vont naître de la réduction (objective ou non) du champ des possibles du côté des employeurs, de la non optimisation des aides du FIPHFP, de la non mobilisation d’acteurs locaux et/ou de dispositifs externes qui permettraient de rendre raisonnable la compensation et des freins individuels rencontrés par les agents.
Plusieurs situations problématiques peuvent être rencontrées à cette phase :
La mobilité entre les trois fonctions publiques est encore très limitée et ne permet que rarement de trouver des solutions de reclassements externes. Les principales raisons sont les suivantes :
Les personnes handicapées ont statistiquement un niveau de qualification moins élevé que les personnes dites « ordinaires ». Ainsi, 38% des personnes handicapées en emploi ont un niveau supérieur au Bac, données qui descend à 32% pour les personnes handicapées au chômage (DARES 2017).
Ce constat s’explique de deux manières principales : d’une part, s’agissant des personnes ayant eu un handicap de naissance ou tôt dans leur vie, cela a pu les empêcher de suivre une scolarité lissée et ainsi d’accéder à des études supérieures. D’autre part, s’agissant des personnes dont le handicap est survenu au cours de leur vie (soit la plupart des personnes handicapées), il s’agit souvent d’usure ou d’accidents liés à leur profession. Or, les professions les plus accidentogènes sont les moins qualifiées.
Il apparaît donc nécessaire de réfléchir en matière de parcours de carrière pour les agents afin d’anticiper les risques professionnels. De plus, la compensation de formation recoupe de nombreuses possibilités et solutions à prendre en compte.
Étapes du reclassement (pdf manquant)
Les aides du FIPHFP sont faiblement sollicitées par les employeurs publics alors qu’elles peuvent répondre à de réels besoins et faciliter la mise en œuvre de compensations pour les agents handicapés.
Les difficultés remontées quant à cette faible mobilisation résident dans :
Pour répondre à cet état de fait, le FIPHFP a refondu son catalogue des aides, devenu « catalogue des interventions » et un nouveau système d’exploitation a été mis en place début 2017 pour faciliter la saisie des aides en ligne.
Plusieurs freins, subjectifs et objectifs peuvent intervenir au moment de la décision du point de vue de l’agent, premier concerné par la solution trouvée :
Compte tenu de ces freins, le nombre de postes qui peuvent être proposés est de fait très limité.
Étapes du reclassement (pdf manquant)
La résolution des problématiques de maintien dans l’emploi s’oriente très rapidement vers le reclassement tandis qu’il existe de nombreuses solutions à examiner au préalable.
Le reclassement d’agents provenant de postes techniques sur des postes administratifs a été la solution la plus évidente pendant longtemps. Mais les employeurs se trouvent aujourd’hui confrontés à deux limites dans ce domaine :
De plus, la logique de reclassement vers un seul type de poste (l’accueil par exemple) est fondée sur le présupposé que c'est à l’individu de s’adapter à l’organisation et non pas l’inverse. Ainsi, des postes dits « adaptés », prédéfinis pour les personnes handicapées sont imaginés afin de ne pas repenser l’organisation.
Commission pluridisciplinaire de maintien dans l'emploi
Étapes du reclassement (pdf manquant)
Les employeurs ne savent pas toujours qui mobiliser alors que les acteurs locaux pourraient débloquer la recherche de solutions par leur expertise et le panel d’outils qu’ils peuvent mobiliser. Le Cap Emploi – service maintien n’est pas connu de tous les employeurs et les prestations PSOP, PAS et EPAAST restent largement méconnues. La principale raison citée par les employeurs de non recours au Cap Emploi (autre que l’absence de besoin ou le fait que cette compétence ait été récupérée par les centres de gestion en direct pour la fonction publique territoriale) réside dans la méconnaissance du dispositif et de ce qu’il peut leur apporter.
Concernant les PSOP, PAS ou EPAAST, dans les rares cas où ils sont connus, leur mobilisation est parfois difficile alors que la situation à traiter est urgente. Ainsi, la saisie des partenaires externes est parfois trop tardive, lorsque la situation est déjà inextricable et le champ des solutions envisageables très restreint.
Les compensations d’ordre technique sont celles les plus mobilisées par les employeurs. Elles sont admises dans la culture de l’établissement comme étant les plus simples et parfois les employeurs n’ont pas connaissance des autres types de compensation qu’il est possible de mettre en œuvre.
Ainsi, la mise en œuvre d’aménagements techniques (bureautique, orthèses…) est la plus pratiquée, mais elle ne saurait remplacer les autres compensations existantes. De plus cela favorise la pensée dominante qui veut que le handicap soit visible, alors que 80% des handicaps sont invisibles.
La phase de mise en œuvre des mesures de compensations ou des solutions décidées requiert un accompagnement de l'agent, du manager et de l’équipe ainsi qu’un suivi sur la durée.
Les situations problématiques associées à cette phase relèvent de la difficulté de l’agent à se positionner comme acteur de son propre processus de maintien dans l’emploi ou de reclassement, du manque d’implication du manager et de l’équipe dans la solution mise en œuvre (voire même en amont), des délais et lourdeurs des procédures et enfin de la difficulté des employeurs à considérer l’accompagnement (managérial, formation) comme une véritable mesure de compensation.
La mise en œuvre d’une compensation peut susciter de l’incompréhension, voire un sentiment de favoritisme, de la part de l’équipe et du manager si elle n’est pas expliquée.
Le manque de préparation et d’association à la démarche du manager et de l’équipe peut impacter la reprise de l’agent handicapé.
Si la solution mise en œuvre est perçue comme étant imposée, l’agent ne parviendra pas à devenir acteur de son parcours. Il est primordial qu’il soit associé à la décision et à la mise en œuvre. De même, la solution envisagée doit être suivie sur le long terme en lien direct avec l’agent afin de vérifier qu’elle soit bien adaptée, également dans la durée, au cas où la situation de l’agent évolue.
Il faut faire attention aux éléments suivants lors de la phase de mise en œuvre :
Entre le moment de détection et la mise en œuvre de la compensation, un certain temps peut s’être écoulé. De même, une fois la décision prise, les délais de déblocage des financements du FIPHFP peuvent prendre du temps.
À cela s’ajoute parfois la rigidité et la complexité des processus d’achats.
L’état de santé de l’agent peut évoluer, l’organisation, les métiers, les conditions du maintien dans l’emploi également. La phase de suivi permet, à court terme, de s’assurer de l’adaptation des compensations et, à moyen terme, d’accompagner la carrière de l’agent et les changements qui y sont associés (changement de manager, changement de poste…).
Les situations problématiques associées à cette phase sont essentiellement liées au manque d’outils de suivi, à l’absence de révisions régulières des compensations et aux changements de managers ou d’équipes qui n’ont pas été accompagnés d’information ou de formations concernant la situation de l’agent handicapé.
Les changements de managers ou d’équipe remettent souvent en cause les équilibres institués auparavant. Les situations problématiques émergent lorsque ces derniers n’ont pas été informés des mesures de compensation mises en place (et de leur raison) ou lorsqu’ils n’ont tout simplement pas été sensibilisés ou formés sur le handicap.
Le manque de place fait aux « retours d’expérience » sur des situations passées implique souvent une répétition des situations problématiques. L’absence de lieu ou de « moment » d’échange entre les acteurs du dispositif et les agents concernés, ne permet pas à l’organisation de tirer les enseignements des situations passées, que cela concerne la chaîne d’événements qui a conduit à la situation ou les solutions qui ont été apportées.
Cette absence de suivi conduit inévitablement à une déperdition d’énergie importante et empêche à la fois la consolidation du processus et la mise en place d’une prévention pour réduire ces situations problématiques.
L’absence de suivi des mesures de compensation dans le temps peut se révéler problématique. En effet, la situation de l’agent handicapé ou le contexte (organisation du travail, métier…) peut évoluer. Lorsque les mesures de compensation ne sont pas revues régulièrement ou à chaque changement de situation, elles peuvent devenir inadaptées et le problème du maintien dans l’emploi peut se reposer à nouveau, sans qu’il n’ait été anticipé. Tout l’effort de recherche de solution aura ainsi été vain.
De même, le manque d’outils et de processus de suivi formalisé rend difficile, voire impossible, le suivi des mesures de compensation.
Commission pluridisciplinaire de maintien dans l'emploi
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Formation et mobilisation pendant les arrêts de travail
Gestion des CLM/CLD (pdf manquant)
Handicap psychique, mental et cognitif
Le rôle de l’encadrant dans la mise en œuvre des compensations
Outils de détection et de suivi
Processus de maintien dans l'emploi
Catalogue des interventions du FIPHFP
Études préalables à l’aménagement et à l’adaptation des situations de travail (EPAAST)
Formation et bilan de compétences
Mobilité et Handi-Pactes, bourses à l’emploi
Prestation Handicap Projet (PHP)
Prestations d'appui spécifiques (PAS) handicap cognitif
Prestations d'appui spécifiques (PAS) handicap mental
Prestations d'appui spécifiques (PAS) handicaps physiques
Prestations d'appui spécifiques (PAS) handicap psychique
Un (ou plusieurs) agent(s) est (sont) en difficulté
Il n'y a pas de politique handicap
Il y a une méconnaissance de la thématique
Le handicap psychique est difficile à détecter
L'absence de gestion des arrêts maladie peut aggraver la situation de l'agent
La détection du handicap est exclusivement médicale
Il n'y a pas ou peu de mesures de prévention/anticipation des risques
Difficulté à coordonner les différents acteurs
L'absence de processus de traitement
Le déni de l’agent malgré la détection
Le manque de connaissance des dispositifs existants
Absence de synergies inter fonctions publiques
Faible niveau de qualification des personnes à reclasser
Faible sollicitation des aides du FIPHFP
Freins individuels liés aux agents
Le reclassement comme unique solution