Lorsqu’il s’agit de maintenir en emploi un agent présentant des restrictions d’aptitude ou une inaptitude à son poste de travail. L’objectif visé est de permettre à l’agent d’exercer son métier sans détériorer sa santé, en mettant en place les mesures de compensation nécessaires.
La gestion des situations de maintien peut ainsi intervenir à différents moments de la vie professionnelle et revêtir plusieurs formes, c’est pour cela que l’on parle de processus :
La gestion du maintien dépend d’un suivi rigoureux et de la mise en place d’une organisation, comme un comité pluridisciplinaire ainsi que des outils (tableaux de suivi des BOE, alertes…).
Le Sameth est un prestataire qui peut être mobilisé par l’employeur pour l’aider à traiter des situations de maintien (voir également l'entretien de Dominique Silvani sur le Sameth ainsi que la fiche descriptive Cap Emploi & Sameth sur le site Handi-Pacte Corse)
Les aides de maintien dans l’emploi du FIPHFP ne concernent que les Bénéficiaires de l’Obligation d’emploi, les agents inaptes et / ou en cours de reclassement et dans une moindre mesure ceux ayant des restrictions d’aptitude.
La détection précoce des situations permet de disposer de plus de temps pour analyser les situations, impliquer les acteurs concernés et mettre en œuvre des solutions. Cela peut passer par le suivi d’alertes (arrêts perlés, absentéisme, événements anormaux…) et par la sensibilisation des collaborateurs sur la thématique afin qu’ils puissent faire remonter ces anomalies.
Il s’agit ensuite de rechercher les solutions de compensation à mettre en place en identifiant la nature du risque, en analysant l’environnement de travail, les besoins et les retours des différentes parties impliquées (agent, médecine de prévention, manager, ressources humaines…). Il est important de travailler de manière collégiale afin d’avoir une vision la plus large possible de la situation (voir également la fiche Principe de compensation)
La validation de la solution envisagée doit prendre en compte l’aspect raisonnable de celle-ci à la fois pour le salarié, l’équipe (pour éviter la Surcompensation) et l’employeur (en termes de coûts financer et humain). Cela suppose que la solution puisse être itérative et qu’une révision soit possible car certaines solutions sont temporaires (dû notamment au caractère parfois évolutif du handicap).
La phase de mise en œuvre des mesures de compensation ou de la solution décidée requiert un accompagnement de l’agent, du manager et de l’équipe. Il est important qu’un membre de la Commission pluridisciplinaire de maintien dans l'emploi soit désigné spécifiquement en charge du suivi de la mise en œuvre afin de s’assurer que la solution sera bien appliquée.
L’état de santé de l’agent peut évoluer, l’organisation, les métiers, les conditions du maintien dans l’emploi également. La phase de suivi permet, à court terme, de s’assurer de l’adaptation des compensations et, à moyen terme, d’accompagner la carrière de l’agent et les changements qui y sont associés (changement de manager, de poste, d’équipe, de fonctionnement…).
Après une action de maintien dans l’emploi, le suivi de la situation consiste également à en faire un bilan. Même si chaque situation est unique, les solutions trouvées peuvent alimenter la procédure et servir d’aide à la décision. Elles peuvent parfois également être déployées à plus grande échelle dans une logique de prévention. Le CHSCT doit donc être mis dans la boucle afin d’être alimenté dans ce but.